Au moins sept personnes ont été tuées et près d’une cinquantaine blessées mardi dans l’explosion accidentelle d’un camion-citerne dans le centre de Bamako, selon un bilan du gouvernement malien qui risque de s’alourdir vu l’état de certains blessés.
« Le bilan provisoire fait état de sept morts et 46 blessés par suite de brûlures », a indiqué dans un communiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.
Un camion-citerne transportant 14.000 litres de carburant s’est couché sur le flanc pour une raison inconnue en milieu d’après-midi à proximité d’une station-service et d’un hôtel, sur une grande artère de la commune de Badalabougou, dans le centre de Bamako, selon le gouvernement.
Ensuite, « les gens qui étaient là sont venus pour le soulever », a raconté un témoin, Moussa Zala, conseiller du chef du quartier où l’accident s’est produit.
« C’est en le soulevant que l’explosion a eu lieu. La flamme est sortie sur tous les gens qui étaient là », a-t-il ajouté.
Plusieurs correspondants de l’AFP arrivés sur place ont fait état de scènes de désolation: épaisse fumée noire s’élevant du camion incendié, que les pompiers aspergeaient d’eau, corps calcinés, motos, voitures et mini-cars ravagés par les flammes, toits de tôle soufflés et tordus par la chaleur.
L’AFP a constaté la présence de cinq corps carbonisés.
Quarante-deux blessés ont été évacués à l’hôpital universitaire Gabriel Touré et quatre à l’Hôpital du Mali à Bamako, selon le gouvernement. Les personnes décédées ont été transportées au « Centre de Santé de Référence du Quartier-Mali », selon la même source.
Les opérations de secours se sont poursuivies pendant plusieurs heures et le secteur du sinistre a été « sécurisé », selon le ministère de la Sécurité.