Le président français Emmanuel Macron a indiqué jeudi que le gouvernement annoncerait vendredi au terme d’un conseil de défense consacré au Covid-19 des décisions permettant de « donner de la visibilité sur les prochaines semaines » et de « s’adapter » à la diffusion du virus.

« Ce que nous devons faire c’est nous adapter à l’évolution du virus (…) Nous aurons des décisions à prendre, mais voilà, il faut je pense continuer à être exigeants, réalistes, sans céder à quelque panique que ce soit », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un déplacement en Corse (sud).

Lors du conseil de défense vendredi, « ce que je souhaite, c’est donner de la visibilité sur les prochaines semaines », a-t-il ajouté, alors que « le virus circule beaucoup ».

Interrogé sur des déclarations du président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, pour qui le gouvernement va devoir « prendre des décisions difficiles », M. Macron a estimé que « le conseil scientifique est dans son rôle, qui est technique ».

Il revient aux dirigeants politiques de « prendre des décisions » en « essayant d’être les plus transparents et les plus clairs possible », a-t-il précisé.

Il faut « essayer de ralentir au maximum et de stopper la circulation » du virus avec les gestes barrières et « l’organisation de la vie sociale que nous devons adapter », tout « en permettant de continuer à vivre », notamment « éduquer nos enfants », « soigner les autres pathologies », a ajouté le chef de l’Etat.

Il a souligné la nécessité de « décliner territorialement » les décisions prises, et a de nouveau appelé les Français à « prendre leur part de responsabilité, parce que nous sommes tous et toutes les dépositaires de cette lutte contre le virus ».

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’est de son côté refusé jeudi matin dans les médias à commenter les hypothèses les plus dures concernant les mesures qui pourraient être annoncées vendredi — limitation de déplacements, de rassemblement, voire reconfinements localisés — en se bornant à marteler que cette crise sanitaire démontre « qu’on ne peut jamais rien exclure par principe ».