« L’alliance Renault-Nissan est un fleuron auquel nous tenons beaucoup », a déclaré mercredi Emmanuel Macron peu après son arrivée à Tokyo pour une visite bilatérale avant le sommet du G20 en fin de semaine à Osaka.
« Je souhaite que tout le monde soit pleinement engagé » dans cette alliance pour laquelle doivent être « développées les synergies et les (partenariats) pour la rendre plus forte face à la concurrence internationale », a déclaré le chef de l’Etat en s’adressant à la communauté française au Japon. « C’est ensemble que nous devons le faire », a-t-il ajouté.
L’avenir de la coopération entre les deux constructeurs automobiles devrait être abordé au cours de l’entretien entre Emmanuel Macron et le Premier ministre Shinzo Abe dans l’après-midi, avant un dîner avec leurs épouses dans un quartier branché de Tokyo.
Symbolisant depuis 20 ans la coopération industrielle entre les deux pays, l’alliance Renault-Nissan, qui a été élargie à Mitsubishi Motors, a été ébranlée par l’arrestation en novembre de son PDG Carlos Ghosn, soupçonné de malversations.
Mardi, au cours d’une assemblée générale d’actionnaires tendue, le patron de Nissan Hiroto Saikawa a ouvert la porte à une remise à plat. Il s’est dit disposé à explorer les différentes pistes avec le président de Renault, Jean-Dominique Senard, arrivé en début de semaine au Japon.
Selon M. Macron, il ne faut pas oublier que « c’est un groupe français qui a sauvé un groupe japonais (…) avec le respect des traditions et des équilibres ».
Le président n’a pas évoqué le récent projet, abandonné pour l’instant, de la fusion entre Renault, dans lequel l’Etat français contrôle 15%, et le groupe Fiat Chrysler. Il n’a pas non plus cité le nom de Carlos Ghosn, inculpé par la justice japonaise pour dissimulation de revenus dans des documents boursiers et détournements de fonds de Nissan. Il est actuellement assigné à résidence à Tokyo en attente de son procès.