Le Royaume-Uni, qui sort ce vendredi de l’Union européenne, reste « un partenaire, un pays ami », mais l’UE sera « très lucide et très ferme » dans ses négociations avec Londres, a affirmé le président du Conseil européen, Charles Michel.

« Le message que nous donnons pour cette négociation qui va démarrer afin d’organiser la relation future entre l’Europe et la Grande-Bretagne est très simple: nous souhaitons garder la relation la plus étroite possible dans tous les domaines, mais plus la Grande-Bretagne voudra diverger des standards européens, moins elle aura accès au marché intérieur européen », a-t-il prévenu sur RTL.

« Quand on n’appartient plus au club de l’Union européenne, il y a des conséquences », a-t-il fait valoir.

« La Grande-Bretagne n’est pas un adversaire, c’est un partenaire, c’est un pays ami » mais « nous sommes très lucides et très fermes: dès lors que la Grande-Bretagne voudrait développer une stratégie de dumping pour tenter de faire mal aux économies européennes, nous n’accepterons pas », a-t-il insisté.

Londres souhaite faire aboutir ces négociations pour déterminer ses futurs rapports avec l’UE en matière commerciale, de sécurité ou de pêche en un temps record, avant la fin de l’année, et exclut toute prolongation de la transition au-delà de 2020.

« C’est un délai bref », a souligné Charles Michel. « Nous savons qu’il y a une possibilité, pourvu que les deux parties les souhaitent, et c’est trop tôt pour pouvoir le dire aujourd’hui, de prolonger la période des négociations. Nous verrons au fur et à mesure quelle attitude nous adopterons ».

« Le fait que pour la première fois depuis la création de l’Union européenne, un pays important, la Grande-Bretagne, décide de quitter, c’est un moment plutôt triste », a commenté le président du Conseil européen. Toutefois, estime-t-il, « le traité de divorce qui a été signé il y a peu de temps sonne comme un radio réveil pour l’Union européenne ».

Les pays européens « sont prêts à se retrousser bien plus les manches pour tenter davantage de coopérer, de travailler ensemble pour devenir demain les champions de l’économie verte (…), pour progresser beaucoup en matière d’agenda digital et (…) être beaucoup plus maîtres de notre propre sécurité », a-t-il assuré.