Le président de la commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a « fermement » condamné mercredi la frappe aérienne contre un centre de détention près de Tripoli qui a tué près de 40 migrants.

M. Faki « condamne fermement la frappe aérienne en Libye qui a touché un centre de détention, tuant plus de 40 civils innocents, tous des migrants », indique la commission de l’UA dans un communiqué.

« Le président demande également que soit menée une enquête indépendante pour s’assurer que les responsables du meurtre horrible de ces civils rendent des comptes », poursuit le communiqué.

« Le président de la commission réitère son appel pour un cessez-le-feu immédiat et pour que les parties (au conflit) assurent la protection et la sûreté des civils, surtout des migrants pris au piège des centres de détention », ajoute le communiqué.

Outre la quarantaine de tués, au moins 70 migrants ont été blessés dans l’attaque, selon un « bilan préliminaire » donné à l’AFP par un porte-parole des services de secours, Osama Ali, sur les lieux du drame.

« Le bilan pourrait s’aggraver », a-t-il ajouté, précisant que 120 migrants étaient détenus dans le hangar qui a été atteint de plein fouet par la frappe.

Dans un communiqué, le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale a dénoncé « un crime odieux », attribuant l’attaque au « criminel de guerre, Khalifa Haftar », l’homme fort de l’est libyen qui mène une offensive depuis début avril pour s’emparer de la capitale libyenne.

La frappe contre le centre n’a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d’une « série de raids aériens » à Tripoli et Tajoura.

La banlieue de Tajoura qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-GNA, est régulièrement la cible de raids aériens des forces du maréchal Khalifa.