Le pape François, qui suit « avec grande appréhension et aussi avec douleur la situation dramatique en Libye », a exhorté dimanche les responsables politiques et militaires à la « fin des violences » alors que le pays est fragilisé par le coronavirus.

« J’exhorte les organismes internationaux et ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires à relancer avec conviction et résolution la recherche d’un chemin menant à la fin des violences, et conduisant à la paix, la stabilité et l’unité du pays », a déclaré le pape depuis une fenêtre du palais apostolique dominant la Place Saint-Pierre.

Il a aussi exprimé sa forte préoccupation pour tous les migrants, réfugiés et personnes déplacées dans le pays, car « la situation sanitaire a aggravé leurs conditions de vie déjà précaires, les rendant plus vulnérables à des formes d’exploitation et de violence ».

« Il y a de la cruauté! », a-t-il insisté, en invitant « la communauté internationale à prendre à coeur leur situation ». Le pape argentin a demandé qu’on leur fournisse « des moyens pour assurer la protection dont ils ont besoin, des conditions de vie dignes et un futur rempli d’espoir ».

La guerre et la division du pays fragilisent la lutte contre le nouveau coronavirus en Libye. Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est déchiré par une lutte armée entre deux pouvoirs, chacun soutenu par des pays étrangers: à Tripoli et dans tout le nord-ouest, se trouve le gouvernement d’union (GNA), reconnu par l’ONU. Face à lui, le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est qui contrôle également une partie du Sud.