Le malfrat italien Giuseppe Mastini, 60 ans, surnommé « Johnny le Gitan », a été arrêté mardi matin en Sardaigne après s’être fait la belle début septembre pour la septième fois de sa longue carrière, a annoncé la police.

« Le détenu en fuite a été retrouvé dans une maison de campagne près de Sassari », dans le nord-ouest de la Sardaigne, où il se trouvait en compagnie d’un forgeron, a précisé la police.

Condamné à perpétuité et incarcéré dans une prison de haute sécurité de Sardaigne depuis juillet 2017, il n’avait pas regagné sa cellule après une sortie le 5 septembre, alors qu’il allait être éligible à un régime de semi-liberté en février prochain.

« On s’évade toujours par amour », a déclaré à la police Giuseppe Mastini, cité par le site du quotidien Il Corriere della Sera. Sa compagne ne se trouvait pas avec lui au moment de son arrestation.

Un avis de recherche avait été lancé dans tout le pays pour retrouver le prisonnier, qui s’était teint les cheveux en blond platine. En réaction à cette énième évasion, un syndicat italien de policiers avait réclamé un changement des règles de sortie, demandant la suppression des permis de sortie pour les criminels ayant déjà fait des tentatives d’évasion.

Originaire de la province de Bergame (nord), Giuseppe Mastini s’était installé avec sa famille de forains « sinti » à Rome dans les années 70, avant de perpétrer son premier meurtre à l’âge de onze ans, selon l’agence ANSA.

Sa toute première évasion remonte à 1987, lorsqu’il n’avait pas réintégré sa prison. Durant sa cavale de deux ans, il avait ensuite perpétré de nombreux crimes: vols, prise en otage d’une jeune fille, meurtre d’un officier de police, blessures infligées à un autre. Il a aussi été cité dans l’enquête sur le meurtre du cinéaste Pier Paolo Pasolini en 1975.