La police de l’île de Chypre, qui poursuit ses recherches pour retrouver les restes de sept femmes et fillettes dont un « tueur en série » présumé a avoué le meurtre, a annoncé mardi avoir découvert un sixième corps dans une valise au fond d’un lac.

Arrêté le 18 avril, Nicos Metaxas, un officier chypriote-grec de 35 ans, n’a pas encore été inculpé pour ces homicides que la presse locale a qualifiés de « premiers meurtres en série » de l’histoire de l’île méditerranéenne.

Depuis le 14 avril, les enquêteurs avaient retrouvé les corps de cinq victimes, dont deux dans une valise jetée dans un lac à Mitsero, non loin de la capitale Nicosie. Ils étaient à la recherche d’une troisième valise que le suspect avait dit avoir jeté au même endroit.

« Une valise a été retrouvée dans le lac, et, selon un premier examen, elle contient ce qui apparaît être les restes d’un corps en décomposition », a déclaré mardi à la presse le porte-parole de la police, Andreas Angelides.

« Il s’agit là d’un développement important (…). Nous allons maintenant procéder à l’identification du corps », a-t-il ajouté.

Le corps serait celui de la Philippine Maricar Valdez, âgée d’une trentaine d’années.

Le nouveau chef de la police, Kypros Michaelides, évoquant l’affaire, a affirmé n’avoir jamais vu une telle « barbarie » en 42 ans de services.

Les enquêteurs mènent également des recherches dans le lac de Memi, non loin de celui de Mitsero, pour retrouver les restes d’une fillette philippine de six ans, alors que ceux de la mère, également une victime, ont déjà été retrouvés.

Les autorités ont indiqué la semaine dernière qu’elles pourraient vider ce lac pour tenter de retrouver le corps de la fillette, après plusieurs semaines de recherches infructueuses.

Le suspect a avoué avoir tué quatre Philippines, dont une femme et sa fille, ainsi qu’une Roumaine et sa fille, et une femme qui pourrait être Népalaise, selon des sources policières.

Cette série de meurtres a choqué Chypre, et les forces de l’ordre ont été accusées de n’avoir pas mené d’enquête sérieuse après les premiers signalements de disparitions il y a trois ans.

La police a indiqué avoir reçu près de 500 témoignages sur les activités du suspect. Le tollé provoqué par l’affaire a déjà entraîné le limogeage du chef de la police et la démission du ministre de la Justice.