La Chine a exécuté vendredi un homme condamné pour avoir violé et tué une passagère l’an dernier alors qu’il était chauffeur pour la plateforme de VTC Didi Chuxing, l’équivalent d’Uber dans le pays.

L’entreprise a été vivement critiquée, notamment par le ministère chinois des Transports, pour des défaillances de sécurité après l’incident survenu en août 2018 dans la ville de Wenzhou (est), à peine trois mois après une mort similaire.

Zhong Yuan, 28 ans, avait accumulé les dettes de jeu et avait prévu de voler un passager avant d’attaquer la jeune femme de 20 ans et de la tuer, a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle.

« Les moyens criminels employés étaient très cruels et les conséquences du crime extrêmement graves », a déclaré le tribunal de Wenzhou dans un communiqué sur sa page officielle Weibo (l’équivalent de Facebook en Chine) en annonçant la sentence.

Didi Chuxing a reconnu ne pas avoir réagi lorsqu’une plainte avait été déposée par une autre passagère à l’encontre du même chauffeur. La cliente avait raconté avoir été conduite vers une zone isolée puis suivie par l’homme dans sa voiture une fois qu’elle en était sortie.

Ces incidents ont poussé l’entreprise, qui affirme compter 30 millions de chauffeurs et plus de 550 millions d’usagers au total, à réviser ses procédures de sécurité.

Didi Chuxing a suspendu son service de covoiturage, qui met en relation des personnes se rendant dans la même direction, et mis en place un bouton SOS assorti d’une fonctionnalité permettant de faire connaitre son itinéraire.