L’opposition hondurienne, menée par l’ancien président Manuel Zelaya, a réclamé lundi au parquet des enquêtes sur les décès de manifestants qui protestaient contre la réélection du président Juan Orlando Hernandez en novembre 2017.

Dans un document remis au parquet, M. Zelaya, président de 2006 à 2009, déclare qu’il y a eu « une obstruction des investigations en vue de la traduction en justice des crimes contre l’humanité commis par l’Etat pour imposer (le résultat d’)une fraude électorale en 2017″.

Des assassinats, des tortures et des disparitions forcées de manifestants ont eu lieu, et les responsables continuent à bénéficier d' »une impunité totale ».

L’ONU a appelé le 22 janvier les autorités du Honduras à poursuivre en justice les responsables de violations des droits humains commises contre des manifestants qui protestaient contre la réélection du président Hernandez.

« Deux ans après les faits, aucune affaire de violations des droits humains n’a donné lieu à une condamnation », a relevé dans un rapport le bureau hondurien du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

Ce rapport appelait les autorités honduriennes à mener des enquêtes sur les décès d’au moins 22 manifestants et d’un policier.

Les manifestations avaient éclaté en novembre 2017 en raison du refus de l’alliance de l’opposition de reconnaître la réélection de M. Hernandez, entachée de fraude selon elle.

Les manifestants réclamaient que soit proclamé vainqueur leur candidat Salvador Nasralla.