« Au moins dix personnes » ont été tuées dimanche à Conakry au cours de violences le jour d’un référendum et de législatives boycottés par l’opposition, a affirmé dans un communiqué le collectif de l’opposition et de la société civile guinéennes opposé à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.
Les manifestants anti-Condé ont « bravé les balles des forces de l’ordre qui ont arrêté massivement, tiré aveuglément, molesté cruellement, tuant au moins 10 personnes et blessant par balle plusieurs dizaines » de personnes, a indiqué le FNDC, le collectif réunissant les partis de l’opposition et des organisations de la société civile.
Les autorités n’étaient pas joignables pour commenter ce bilan qui n’a pu être confirmé de source indépendante.
Le FNDC « appelle à intensifier les manifestations demain lundi 23 mars et mardi 24 mars 2020 avec pour objectif ultime le départ du dictateur Alpha Condé ».
Au moins 32 manifestants avaient jusqu’à dimanche après-midi été tués depuis le début à la mi-octobre de la vague de protestation contre un troisième mandat éventuel du président Alpha Condé, qui a également coûté la vie à un gendarme, selon un décompte de l’AFP. M. Condé, 82 ans, a été élu en 2010 et réélu en 2015.