La justice ghanéenne a inculpé neuf personnes pour trahison et pour avoir comploté en vue de renverser le gouvernement, dans une affaire très médiatisée qui a ébranlé l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest.
Les suspects, qui ont été arrêtés le mois dernier dans le cadre d’une opération de sécurité, ont plaidé non coupables devant le tribunal de la capitale, Accra, mercredi.
Parmi eux figurent quatre officiers de l’armée de l’air et un médecin accusé d’avoir utilisé son hôpital pour fabriquer des armes dans le cadre d’un plan de « déstabilisation » du gouvernement du président Nana Akufo-Addo.
Les procureurs ont déclaré que les accusés – qui font partie d’un groupe appelé Take Action Ghana – avaient l’intention d’organiser plusieurs manifestations dans le but de renverser le président.
Deux autres suspects initialement arrêtés ont été libérés.
L’avocat de la défense, Victor Adawudu, a déclaré aux médias locaux que ses clients étaient eux-mêmes victimes d’un complot.
« Mes clients sont innocents. Toute cette affaire est montée de toute pièce et ils doivent être libérés », a-t-il déclaré.
Le juge a fixé au 28 octobre une nouvelle audience.
Le Ghana, considéré comme un rempart de stabilité en Afrique de l’Ouest, est dirigé par des gouvernements élus démocratiquement depuis 1992 et se prépare à organiser de nouvelles élections en fin d’année prochaine, au cours desquelles l’actuel président Nana Akufo-Addo devrait briguer un second mandat.
L’annonce des arrestations et du prétendu complot a surpris beaucoup de monde au Ghana, suscitant un certain scepticisme au sujet des explications peu claires du gouvernement.