Le chef du commando qui a mené une tentative de coup d’Etat lundi à Libreville a été arrêté et deux autres membres de son commando ont été tués, a annoncé la présidence gabonaise.
Le chef du groupe, qui a lancé l’appel au soulèvement à la radio, « a été arrêté », selon la présidence qui affirme dans un communiqué que « la situation est sous contrôle ».
Les forces de sécurité ont « pris le bâtiment (de la radio) d’assaut, abattu deux membres du commando et libéré les otages », selon le communiqué.
Les six membres du commando, après avoir « neutralisé » les gendarmes devant la radio-télévision d’Etat, ont « intercepté et séquestré cinq journalistes et techniciens » et lu leur communiqué, a précisé la présidence.
Le porte-parole du gouvernement avait fait état auparavant d’un commando de 5 personnes, dont 4 avaient été arrêtées et le cinquième était en fuite.
« Toute récupération de cette tentative de coup de force témoignerait d’une volonté d’instrumentaliser l’opinion », souligne la présidence gabonaise.
A 15H00 (14H00 GMT), aucun homme politique n’avait réagi.
Une poignée de soldats a tenté de mener lundi à l’aube un coup d’Etat au Gabon, pays dont le président Ali Bongo Ondimba, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n’assure plus que les affaires courantes.
Pour la première fois dans l’histoire du Gabon, un groupe de militaires est apparu lundi à l’aube à la radio-télévision nationale, à Libreville, appelant à un soulèvement et annonçant la prochaine formation d’un « Conseil national de restauration » de la démocratie.
Le message appelant l’armée et la population à se soulever a été lu par un militaire qui s’est présenté comme le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant-adjoint de la Garde républicaine (GR). Il s’est dit président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), jusque-là inconnu.