Un commissariat de police situé dans le nord-est de Paris a dû fermer ses portes au public depuis dimanche après une « invasion de puces » ou de « punaises » qui ont piqué plusieurs fonctionnaires et engendré des conditions de travail « inadmissibles », dénonce lundi un syndicat de police.

« Depuis de nombreux jours, les fonctionnaires du CP19 (commissariat du XIXème arrondissement de Paris) subissent une invasion de puces qui engendre des conditions de travail INADMISSIBLES !!! », a dénoncé dimanche un communiqué du syndicat Alliance police nationale.

« Les fonctionnaires ont consulté leurs médecins pour de nombreuses morsures » d’insectes, fustige le syndicat, qui ajoute: « Pire encore, certains de ces parasites risquent d’être ramenés à leur domicile, contaminant ainsi la cellule familiale ».

Si le commissariat est toujours fermé au public lundi, le syndicat dénonce le fait que « les fonctionnaires de police doivent, eux, continuer à travailler à l’intérieur du commissariat depuis dimanche… », a déclaré Emmanuel Cravello, représentant du syndicat Alliance.

Selon lui, il n’a pas encore été déterminé si les insectes incriminés étaient « des puces ou des punaises, ou les deux ».

« Cela fait trois semaines que la situation perdure; cinq entreprises sont intervenues depuis trois semaines mais pour des désinfections partielles », a-t-il ajouté.

« Les mesures ont été prises pour le public et les gardés à vue mais on laisse les collègues dedans, ce qui cause un mal-être; les décisions tardent à être prises, jusqu’à ce que les collègues n’en peuvent plus… », a-t-il encore regretté.

Le syndicat exige « la fermeture rapide du site le temps nécessaire à une désinfection complète et totale ».

Une réunion sur le sujet doit avoir lieu lundi à la préfecture de police de Paris.

Le syndicat dénonce une « multiplication de ces situations » qui participent selon lui « grandement aux risques psychosociaux ».

Alliance, qui doit rencontrer lundi le ministère français de l’Intérieur Christophe Castaner à propos d’un plan de prévention sur les suicides, souhaite évoquer avec lui cet incident.

Fin avril, ce syndicat avait dénoncé une « gestion trop souvent comptable de l’administration sur les suicides » dans les rangs de la police nationale, reprochant à sa hiérarchie de ne pas « écouter les maux » de ses policiers.