Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a proposé lundi au Maroc une candidature commune Maroc/Espagne/Portugal pour organiser le Mondial-2030 de football.
« J’ai fait la proposition – d’abord au gouvernement puis au roi Mohammed VI – de lancer une candidature commune pour organiser en 2030 le Mondial entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal », a dit lundi à Rabat le chef du gouvernement espagnol, à l’issue d’une audience avec le roi du Maroc.
« Cela sera la première fois qu’il y aura une candidature entre deux continents, entre l’Europe et l’Afrique (…) Le roi Mohammed VI a très bien accueilli cette proposition », a ajouté Sanchez, qui avait rencontré plus tôt dans la journée son homologue marocain Saad-Eddine el Othmani.
« Nous allons travailler avec le Portugal à la présentation de cette candidature hypothétique qui, je pense, sera très compétitive et nous réjouit beaucoup », a souligné encore le chef de l’exécutif espagnol, selon des images diffusées en direct par des télés espagnoles.
Joint par l’AFP, le cabinet du Premier ministre marocain n’a pas souhaité commenter cette candidature.
Cinq fois candidat malheureux à l’organisation de la compétition (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc espère devenir le second pays du continent, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir une Coupe du monde.
En juin dernier, au lendemain de sa défaite face au trio Etats-Unis/Canada/Mexique pour l’organisation du Mondial-2026, le Maroc avait annoncé concourir pour l’édition 2030, sans évoquer la possibilité d’une candidature commune. Le royaume voit en l’organisation d’une Coupe de monde un catalyseur de développement.
Le tournoi sera en 2030 le « Mondial du centenaire », un siècle après la première Coupe du monde organisée et remportée par l’Uruguay, qui a d’ores et déjà annoncé sa candidature conjointe avec l’Argentine et le Paraguay pour 2030.
La Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie envisagent également une candidature commune pour organiser la compétition, au même titre que le Royaume-Uni et l’Irlande.
Fin septembre, l’Union nord-africaine de football (UNAF) avait évoqué l’idée d’une candidature conjointe nord-africaine.