Le Paris SG joue mardi sa qualification pour les 8es de la Ligue des champions contre Leipzig (21h00), avec Neymar et Kylian Mbappé de retour, tout comme Rennes, qui a besoin d’un exploit contre Chelsea (18h55) sous peine d’être quasi éliminé.

Battu par le Bayern (1-0) en août, le PSG s’est promis de rejouer une nouvelle finale rapidement. Le voilà servi trois mois plus tard: un match couperet l’attend contre le RBL.

Défaits deux fois lors des trois premières journées, pour une seule victoire, les Parisiens doivent s’imposer, en effaçant le score de l’aller (défaite 2-1), pour repasser devant les Saxons en cas d’égalité finale.

En cas de défaite, le PSG, au bord de l’élimination, n’aura plus son destin entre les mains. C’est un scénario inimaginable pour le club aux grandes ambitions, qui a toujours franchi la phase de groupes depuis l’arrivée des riches propriétaires qatariens en 2011.

Cette finale-là, « il faut la gagner », écrit mardi Le Parisien. « La première fois, il voulait la gloire. La deuxième, il veut éviter le ridicule, l’accident industriel et financier. »

Mais Paris est aussi « une équipe qui aime construire son histoire quand elle se retrouve dos au mur », poursuit le quotidien.

Le retour de Mbappé et Neymar, absents à l’aller, fait souffler un vent d’optimisme au PSG, convaincu que ce sera un tout autre match au Parc des princes, à huis clos, qu’en Allemagne.

 

– « Plus de courage » –

Malgré l’absence de Mauro Icardi, qui se remet de sa blessure à un genou, l’entraîneur Thomas Tuchel est tenté d’aligner une composition offensive, avec Angel di Maria et Moise Kean aux côtés des deux superstars.

« Je veux voir plus de courage pour marquer que de peur de prendre un but », a déclaré le technicien souabe.

S’il marque, « Kyky » deviendrait le meilleur buteur français du PSG, à égalité avec Dominique Rocheteau (100 buts). Mais le joueur n’a plus fait trembler les filets en C1 depuis le 11 décembre dernier…

Neymar, également, est muet dans la compétition depuis cinq rencontres. Ces statistiques illustrent la fragilité du PSG, capable d’enflammer un match par le talent de son effectif, comme de passer au travers de certaines rencontres.

« On a tous les ingrédients qu’il faut. On s’est bien préparé », a assuré le capitaine Marquinhos, que Tuchel a repositionné comme défenseur central pour l’affiche, en l’absence de Presnel Kimpembe, suspendu.

Sans avoir les moyens du PSG, ni ses ambitions, Rennes se retrouve dans une position similaire à celle du finaliste sortant. Les Bretons, qui ne comptent qu’un point après la phase aller, ne verront pas les 8es s’ils perdent contre Chelsea et qu’en même temps, Séville fait au moins match nul à Krasnodar.

 

– « Inquiétude » à Rennes –

Un nul contre les Londoniens ne suffit pas non plus, si les Andalous gagnent en Russie.

La dynamique actuelle ne plaide pas en faveur d’un exploit des Rennais, qui n’ont gagné qu’une seule de leur neuf dernières rencontres, toutes compétitions confondues.

Le revers à domicile contre Bordeaux (1-0) vendredi a même suscité « l’inquiétude » chez son entraîneur Julien Stéphan, qui appelle à retrouver de « la force collective » sous peine de devenir une équipe « moins que lambda ».

« Quand on est dans une période un peu plus compliquée, on est à la recherche d’un déclic. Il faut le chercher en nous », a ajouté le technicien lundi.

« L’heure de la Grande Bretagne », titre L’Equipe mardi.

En face, Chelsea est leader du groupe à égalité avec Séville, en étant porté par Edouard Mendy, l’ancien portier de Rennes passé chez les « Blues » l’été dernier, qui manque beaucoup en Ille-et-Vilaine.

Dernier engagé français en C1, Marseille reçoit Porto mercredi avec l’objectif de mettre fin à sa terrible série record de 12 défaites consécutives en Ligue des champions. Seul un succès face aux Portugais peut encore lui faire espérer une qualification pour les 8es.

La soirée de mardi est également animée par le FC Barcelone, qui se rend au Dynamo Kiev (21h00). Fringants en Europe (3 victoires), les équipiers de Lionel Messi, mis au repos, connaissent de gros soucis en Espagne, où ils végètent à la 13e place après un nouveau revers contre l’Atlético samedi (1-0). La Juventus de Cristiano Ronaldo reçoit dans le même temps les Hongrois de Ferencvaros avec également les huitièmes en vue.