Le Burkina Faso a inauguré mardi une usine de production et d’assemblage de panneaux solaires, la première en Afrique de l’Ouest, selon un communiqué du Premier ministre publié mercredi.
D’un coût de 3,2 milliards de francs CFA (4,9 millions d’euros) et baptisée « Faso Energy », cette usine, construite dans la zone industrielle de Kossodo, en périphérie nord de Ouagadougou, aura une production journalière de 200 panneaux solaires.
Selon le promoteur de Faso Energy, Moussa Kouanda, la production annuelle permettra d’installer une puissance de 30 mégawatts, soit 3% de la consommation du pays.
Le Premier ministre Christophe Dabiré a souligné l’importance de « l’utilisation des ressources renouvelables, pour éviter de compromettre notre avenir », lors de l’inauguration de l’usine.
« Nous allons pouvoir offrir à nos concitoyens de l’énergie à bas coût, et faire en sorte qu’ils puissent contribuer au développement économique et social du pays », a-t-il estimé.
« Aujourd’hui, un rêve devient une réalité », s’est réjoui de son côté le ministre de l’Energie Bachir Ismaël Ouédraogo, soulignant que la production locale de panneaux solaires favorisera la construction en cours de seize centrales solaires, pour un potentiel de 250 mégawatts.
Le Burkina a lancé le programme « Yeleen » (lumière) pour construire une série de centrales solaires, profitant du fort ensoleillement de ce pays sahélien.
Dans le cadre de ce programme, la construction de nouvelles centrales solaires de 20 et 10 MW a été lancée il y a deux semaines dans les villes de Koudougou et Kaya.
Six autres centrales solaires photovoltaïques d’une puissance cumulée de 176 MW sont en projet.
Il est prévu dans le cadre du programme Yeleen l’électrification par des systèmes solaires photovoltaïques de 396 centres de santé, écoles et centres d’alphabétisation, de 18 centres hospitaliers et d’un hôpital de district, de 13 maisons d’arrêt et de 7 universités, selon le gouvernement.
L’électricité demeure encore une denrée rare pour plus de 80 % de la population du Burkina Faso, qui reste dépendant des importations d’électricité de Côte d’Ivoire et du Ghana, qui atteignent jusqu’à 30 % de sa consommation.
Le Burkina vise à couvrir d’ici 2030 30% de ses besoins en électricité avec le solaire.