Deux gendarmes burkinabè ont été tués et un grièvement blessé lundi, lors d’une attaque contre leurs véhicules à Arbinda, localité du nord du Burkina Faso déjà touchée par des attaques jihadistes, a annoncé mardi la gendarmerie nationale.

« Ce lundi 24 juin, aux environs de 12h, une équipe de la gendarmerie nationale, en mission de dépannage d’un convoi d’escorte de vivres et d’eau au profit des populations d’Arbinda, a été la cible d’une attaque terroriste sur le tronçon Gorgadji-Arbinda », annoncé l’état-major de la gendarmerie dans un communiqué.

« Cette attaque a causé le décès de deux gendarmes et fait un blessé grave », selon la même source. Un des assaillants a été abattu.

Le chef d’état-major de la gendarmerie a invité « les unités engagées à poursuivre avec abnégation leur mission et appelé la population à plus de collaboration ».

Arbinda a enregistré une série d’attaques meurtrières ces derniers mois. Le 10 juin, 19 personnes avaient été tuées lors d’un raid opéré par « plusieurs dizaines d’individus », alors que début avril 62 personnes avaient été tuées lors d’attaques jihadistes suivies d’affrontements intercommunautaires.

Le Burkina Faso, et particulièrement la région frontalière du Mali et du Niger, est le théâtre, depuis 2015, d’attaques jihadistes régulières, qui ont fait plus de 460 morts.

Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

Pour tenter de freiner l’extension des zones d’influence des jihadistes, les forces armées ont lancé en mai une opération dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre-Nord.

Baptisée « Doofu » (déraciner en langue peule), cette opération succède à une autre menée courant mars dans les régions de l’Est et du Centre-Est, également touchées par les attaques.