Des hommes armés ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi un poste de gendarmerie à Yenderé, dans l’ouest du Burkina Faso, près de la frontière ivoirienne, a-t-on appris auprès de responsables des services de sécurité qui attribuent l’attaque à des jihadistes.
« Dans la nuit du jeudi à vendredi, le poste de gendarmerie de Yenderé a été la cible d’une attaque terroriste. La vive réaction des éléments a permis de repousser les assaillants » dans « les forêts environnantes », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
« Côté ami, on a seulement subi des dégâts matériels. Côté ennemi, un des assaillants a été tué et des armes saisies », a précisé une autre source sécuritaire.
En mars 2019, la gendarmerie de Yendéré, à moins de 10 km de la frontière ivoirienne sur le principal axe routier qui relie la Côte d’Ivoire au Burkina, avait déjà fait l’objet d’une attaque qui n’avait pas fait de victime.
Mais un mois plus tard, trois civils et deux assaillants avaient été tués lors d’une nouvelle attaque. Fin novembre, deux civils ont été blessés lors d’une attaque contre le poste de police.
Le Burkina Faso est confronté depuis cinq ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, qui ont fait plus de 800 morts depuis 2015, selon un décompte de l’AFP.
En Côte d’Ivoire, la station balnéaire de Grand Bassam (sud-est) a été attaquée en mars 2016 par des jihadistes qui ont tué 19 personnes. Une partie du Nord-Est du pays frontalière avec le Burkina ainsi que le parc national de la Comoé ont été classés zone rouge (formellement déconseillée) en décembre par le ministère des Affaires étrangères français.
Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina – est visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 5.100 militaires français de la force antiterroriste Barkhane.
Selon l’ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019.