Dix gendarmes burkinabè ont été tués jeudi dans une embuscade à Toeni, localité située au nord-ouest de Ouagadougou, a indiqué le ministère de la Sécurité.
Une patrouille de la brigade territoriale de gendarmerie de Toeni et une colonne de renfort venue de Dédougou, en partance pour le village de Loroni, situé à 25 km de Toeni, sont tombés dans une embuscade, selon un communiqué du ministère. Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état d’au moins quatre morts.
« Le bilan relevé est de 10 gendarmes qui ont perdu la vie et trois blessés », précise le texte.
« C’est un bilan définitif », a déclaré le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, à la télévision nationale, annonçant un déploiement de « beaucoup de militaires, de gendarmes et de policiers » dans la zone pour des patrouilles.
Les éléments de sécurité étaient en partance pour une mission de ratissage et de sécurisation à Loroni dont l’école ainsi que des manuels scolaires ont été incendiés par des individus armés, mercredi vers 4h du matin, a expliqué une source sécuritaire à l’AFP.
Les blessés, dont « deux grièvement touchés », ont été évacués au centre hospitalier de Dédougou, a-t-on précisé de même source.
« Une colonne des forces de défense et de sécurité (qui) s’est ébranlée à partir de Tougan pour venir sur les lieux du drame (…) est tombée aussi sur engin explosif qui a fait voler en éclats le véhicule de tête mais qui heureusement n’a pas fait de morts. Il y a eu trois blessés sur les quatre occupants de ce véhicule », a indiqué le ministre de la Sécurité.
« C’est une zone qui, ces derniers temps a fait l’objet d’un certain nombre d’attaques. Des dispositions ont été prises pour des patrouilles régulières mais nous travaillons à renforcer ce dispositif de sécurité sur tous les axes sensibles de la zone », a-t-il poursuivi.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin.
Mercredi, un policier a été tué dans l’attaque du commissariat de district de police de Solan, dans le nord du pays, frontalier du Mali.
Les attaques attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à d’autres groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015.
Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.