Les responsables de l’UE – Commission, Conseil et Parlement européens – ont salué « une Europe à l’aube d’une ère nouvelle », rappelant au Royaume-Uni qu’il perdrait « les bénéfices » d’un Etat membre après le Brexit, dans une lettre publiée vendredi, jour du divorce historique.

Charles Michel (Conseil européen), Ursula von der Leyen (Commission) et David Sassoli (parlement) se « disent prêts à s’engager dans un nouveau partenariat avec les voisins d’outre-Manche », dans ce texte.

« Pour nous (…), comme pour tant d’autres personnes, cette journée sera inévitablement empreinte de réflexion et d’émotions mélangées », reconnaissent-ils. Le Brexit sera effectif à 23H00 GMT vendredi après près d’un demi-siècle d’adhésion du Royaume-Uni à l’UE.

Alors que va s’ouvrir la période de négociation de la future relation avec Londres, les trois responsables avertissent qu' »à défaut de conditions équitables dans les domaines de l’environnement, du travail, de la fiscalité et des aides d’État, il ne saurait y avoir de large accès au marché unique ».

« On ne peut pas conserver les avantages attachés au statut de membre lorsque l’on n’a plus cette qualité », rappellent-ils.

La Commission doit négocier la relation post-Brexit à partir de début mars pendant la période de transition qui se terminera à la fin de l’année 2020.

« Bien que n’étant plus membre de l’UE, le Royaume-Uni continuera à faire partie de l’Europe. Notre géographie et notre histoire communes, ainsi que les liens noués dans tellement de domaines, nous unissent de manière indéfectible et font de nous des alliés naturels », ajoutent les trois responsables.

Après le Brexit, « les États membres de l’Union européenne continueront à conjuguer leurs forces et à édifier un avenir commun (…) Aucun pays ne peut, à lui seul, contenir la progression du changement climatique, trouver des solutions à l’avenir numérique ou faire entendre sa voix dans la cacophonie croissante qui règne en ce monde », estiment-ils.

L’UE poursuivra son « oeuvre (…) dès que le soleil se lèvera demain matin », concluent-ils.