L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, distancé dans les sondages, pense qu’une « remontada » est « possible » dans sa course à la mairie de Barcelone, alors que s’est ouvert vendredi la campagne des élections municipales du 26 mai en Espagne.

Interrogé sur la possibilité d’une « remontada » politique, comme en football, M. Valls a répondu « absolument, pas qu’au football. C’est possible ». « Elles existent, vous allez voir, elle est en marche », a-t-il déclaré à la presse dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir lancé sa campagne en collant des affiches.

M. Valls, soutenu par le parti libéral Ciudadanos, est opposé notamment dans la course à la mairie de Barcelone à la maire sortante de gauche radicale, Ada Colau, et au candidat indépendantiste Ernest Maragall du parti ERC (Gauche républicaine de Catalogne).

Selon un sondage publié jeudi par l’institut gouvernemental CIS, M. Valls arriverait en quatrième position avec près de 12% des voix. Ada Colau et Ernest Maragall seraient au coude à coude pour remporter la mairie et les socialistes arriveraient en troisième position.

Mais l’ancien Premier ministre français veut croire en ses chances. « J’ai envie de convaincre et vous allez voir on va créer de belles surprises (…) Je veux gagner », a-t-il assuré.

« Ces 15 jours (de campagne jusqu’aux élections du 26 mai) sont faits précisément pour convaincre face à l’indécision (…) Je représente le changement, un changement réel, possible face à la gestion de ces quatre années passées, au risque que représente l’indépendantisme » catalan, a-t-il ajouté.

Né espagnol, élevé à Paris par un père catalan et une mère italo-suisse et naturalisé français à 20 ans, Manuel Valls s’est engagé politiquement en Espagne et à Barcelone après l’échec de ses ambitions présidentielles en France en 2017.

Avant de se lancer dans la course à la mairie de la métropole catalane, il avait multiplié meetings et manifestations contre les indépendantistes catalans qui ont tenté en 2017 de faire sécession de l’Espagne.

M. Valls a été Premier ministre socialiste en France de 2014 à 2016 avant de quitter le PS en 2017 pour soutenir Emmanuel Macron.

Les Espagnols, qui ont déjà voté le 28 avril dans des législatives remportées par le Parti socialiste du chef du gouvernement sortant Pedro Sanchez, votent aussi le 26 mai pour les élections européennes et régionales où les socialistes sont donnés en tête, toujours selon l’enquête du CIS.