La star déchue des Wallabies Israel Folau, limogé en mai pour des propos homophobes, a de nouveau créé la controverse en suggérant que les importants incendies de forêt et la sécheresse qui touchent l’Australie sont « le jugement de Dieu » après que le pays a légalisé le mariage homosexuel et de l’avortement.
Ce chrétien évangélique, en procès avec la Fédération australienne de rugby qui l’a licencié après ses propos sur les homosexuels (« l’Enfer vous attend »), a de nouveau tenu des propos outranciers lors d’un sermon dimanche à Sydney.
Des déclarations « terriblement insensibles », a regretté le Premier ministre Scott Morrison, lui-même également chrétien évangélique.
« Regardez à quelle vitesse ces incendies, ces sécheresses, toutes ces choses sont arrivées en si peu de temps. Pensez-vous que ce soit une coïncidence ? », a avancé le joueur de 30 ans, qui envisage un retour au jeu en rugby à XIII. « Dieu vous parle. L’Australie doit se repentir et annuler ces lois, retourner à ce qui est bien selon Dieu ».
Le mariage homosexuel a été légalisé dans le pays après un référendum en 2017 et la Nouvelle-Galles du Sud est devenue le dernier Etat à décriminaliser l’avortement en septembre.
Folau, qui a partagé son sermon sur sa page Facebook, a même affirmé que ces incendies et sécheresses n’étaient « qu’un petit aperçu du jugement de Dieu qui arrive ».
Des commentaires que le Premier ministre a rapidement condamnés: « C’était des propos épouvantables, c’est un citoyen libre, il peut dire ce qu’il veut, mais ça ne signifie pas qu’il peut ne pas tenir compte des conséquences graves pour les gens dont les maisons ont été brûlées », a-t-il souligné.
Même l’ancien sélectionneur de l’équipe d’Australie Ala Jones, un de ses plus fervents soutiens, a regretté les déclarations de Folau: « Israel est un être humain charmant, je le connais bien. Mais Israel, ferme-la! », a-t-il lancé à la radio.
Le procès opposant Folau à la Fédération australienne est prévu pour février prochain, à moins que la médiation entre les parties, programmée pour décembre, n’aboutisse.