Le Zimbabwe a annoncé lundi une opération inédite visant à déménager d’une de ses principales réserves plusieurs centaines d’animaux sauvages, dont des éléphants, menacés par la sécheresse catastrophique qui sévit dans le pays.
Depuis deux mois, au moins 120 pachydermes zimbabwéens sont morts par manque d’eau et de nourriture dans le parc de Hwange, le plus grand du pays.
« Nous allons déplacer 600 éléphants, deux meutes d’entre cinq et dix lions, des chiens sauvages, 50 buffles, 40 girafes et 2.000 impalas », a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’Autorité en charge des parcs nationaux, Tinashe Farawo.
Ils seront évacués de la réserve de Save Conservancy, dans le sud-est du pays, et relogés dans trois autres sites.
« Il s’agira là de la plus importante opération de déménagement de notre histoire », a souligné M. Farawo. « Elle débutera au début de la saison des pluies (généralement mi-novembre) dès que les paturages et feuillages commenceront à pousser ».
Comme le reste de l’Afrique australe, le Zimbabwe est soumis depuis plusieurs saisons à des épisodes récurrents de sécheresse aggravés par le réchauffement climatique, qui pèsent sur la sécurité alimentaire de la population et de la faune.
Particulièrement sévère cette année, l’épisode actuel est encore aggravé par la crise économique qui affecte le pays.
L’ONU a récemment estimé à 7,7 millions le nombre de personnes qui seront menacées par la famine d’ici à janvier au Zimbabwe, soit près de la moitié de sa population.