Les quatre hommes radicalisés qui projetaient d’attaquer les forces de l’ordre au début du ramadan visaient entre autres le palais de l’Elysée, qui avait fait l’objet de repérage, a appris jeudi l’AFP de sources concordantes.

« Divers projets ont été évoqués » par les suspects « avec pour point commun les forces de l’ordre », dont celles en position devant le siège de la présidence de la République, a indiqué une source proche de l’enquête.

Selon une source proche du dossier, le groupe, alors sous surveillance des services de renseignement dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 1er février, s’était rendu devant l’Elysée pour observer les patrouilles de police.

Un commissariat d’Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne, avait également fait l’objet de repérages, selon cette source.

Les quatre hommes avaient ensuite cherché à se procurer des armes, ce qui a précipité leurs interpellations le 26 avril, à Paris et en Seine-Saint-Denis (banlieue de Paris). Les enquêteurs pensent que leur action devait coïncider avec les débuts du ramadan, censé commencer la semaine prochaine.

Selon la radio Europe 1, une kalachnikov a été retrouvée lors des perquisitions.

Mardi soir, ces quatre hommes ont été inculpés par un juge antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placés en détention provisoire.

Parmi eux figure un mineur de 17 ans déjà arrêté pour avoir tenté de partir faire le jihad en Syrie en février 2017.

Condamné à trois ans de prison par le tribunal pour enfants de Paris, dont deux ans assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, il avait été placé dans une structure éducative après sa sortie de prison, avait précisé lundi le parquet de Paris.

Selon une autre source proche de l’enquête, le jeune homme « a réussi à dissimuler sa radicalisation persistante et à déjouer la surveillance des éducateurs » pour entrer en contact par voie électronique avec les autres suspects.

Les trois adultes, âgés de 26, 39 et 38 ans, étaient jusqu’ici connus pour des faits de droit commun.

En garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ils n’ont pas contesté leur adhésion aux thèses islamistes radicales.

Les forces de sécurité figurent parmi les cibles récurrentes désignées dans les mots d’ordre diffusés par l’organisation Etat islamique (EI).