Une trentaine des médias ont été fermés en République démocratique du Congo, a déclaré mardi une organisation de défense de la presse, qui a également dénoncé la recrudescence d’attaques contre des journalistes depuis le début de l’année.
« Une trentaine de médias sont fermés dans l’ensemble du pays, notamment dans le Kasaï (centre) et à l’Équateur (ouest) », a dit Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journaliste en danger (JED).
« On leur reproche de n’avoir pas payé les taxes de la Direction générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD) », a-t-il expliqué. Cette régie est chargée de la collecte des taxes non fiscales.
JED « s’insurge contre le regain d’attaques enregistrées depuis quelques semaines contre des journalistes et des médias », écrit dans un communiqué cette ONG congolaise de défense des médias.
JED affirme avoir enregistré « au moins six cas d’atteintes flagrantes à la liberté de l’information en RD Congo » en l’espace de deux semaines.
L’ONG dit avoir ainsi documenté des cas d’interpellation, détention, admonestation de journalistes ou encore de « fermeture arbitraire » de médias à Kinshasa et dans des provinces de la RDC depuis l’investiture du président Félix Tshisekedi le 24 janvier.
Ce jour-là, le nouveau président avait promis de faire de la presse le « quatrième pouvoir » en RDC.
Selon cette organisation partenaire de Reporters sans frontières (RSF), « des journalistes et médias ont été victimes des attaques ciblées en rapport avec leur travail ».
JED « appelle les nouvelles autorités de la RDC à prendre des mesures immédiates pour que cessent ces attaques répétées » et « améliorer les choses », a dit M. Tshivuadi.
La RDC occupe la 154è place sur 180 dans le classement établi par RSF sur la liberté de la presse en 2019.