Le Royaume-Uni a approché les États-Unis pour former un club de 10 pays qui pourraient ensemble développer leur propre technologie 5G et réduire la dépendance à l’égard de l’équipementier chinois Huawei, a rapporté vendredi le journal The Times.

Cette proposition intervient avant un sommet du G7 que le président américain Donald Trump espère accueillir le mois prochain.

Malgré plusieurs mises en garde américaines, le gouvernement britannique a permis à Huawei de construire jusqu’à 35% de l’infrastructure nécessaire pour déployer le nouveau réseau du pays.

Tandis que les relations avec la Chine se sont dégradées, le Royaume-Uni propose la formation d’un club de dix démocraties comprenant les membres du G7, l’Australie, la Corée du Sud et l’Inde, rapporte The Times.

Selon le journal, l’une des options implique de centraliser les investissements dans des entreprises de télécommunications existantes dans les 10 États membres.

Les sociétés finlandaise Nokia et suédoise Ericsson sont les seules options alternatives actuellement disponibles en Europe pour fournir des équipements 5G tels que des antennes-relais.

« Nous avons besoin de nouveaux entrants sur le marché », a déclaré une source gouvernementale britannique au Times. « C’est la raison pour laquelle nous avons dû accepter Huawei à l’époque. »

Cette décision avait déclenché la colère de Washington qui considère que la société chinoise pose des risques en matière d’espionnage.

Selon le journal The Telegraph, le Premier ministre Boris Johnson souhaite couper complètement Huawei de ce réseau d’ici 2023.

Mais supprimer Huawei du réseau pourrait brouiller complètement les relations de Londres avec Pékin, au moment où Boris Johnson cherche de nouveaux partenaires commerciaux après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

En janvier, M. Johnson avait défié ses détracteurs américains de trouver une alternative à Huawei s’ils ne souhaitaient pas que le Royaume-Uni fasse appel à l’entreprise chinoise.